Articles de presse
[articles de presse]
2003
EXPOSITION A quatre mains
A raison de deux toiles tous les mois, Dominique Studer et Lucie Coutaz
exposent au Casabaud depuis le 16 mai.
Un homme et une femme, artistes tous deux, l'un confirme, l'autre en
devenir, Agaunois tous deux, l'un de souche, l'autre d'adoption, ont été
choisis, et se sont mutuellement élus, pour célébrer en couleurs les 20 ans
du Restaurant Casabaud a Saint-Maurice. Cela par le biais d'une exposition
progressive qui a démarré le printemps dernier et qui va trouver son apogée
ce dimanche 30 mars...
...Les âmes du lieu, Erika et Philippe Baud, ont longuement réfléchi comment
célébrer le 20e anniversaire du restaurant. Finalement, une exposition a
quatre mains la emporte, une exposition agaunoise, cela va de soi, avec deux
sensibilités, I'une masculine, l'autre féminine. Familier de la Casabaud,
Dominique Studer dialoguerait avec une étoile moins connue, Lucie Coutaz.
Et telles des bougies que l'on pose sur le gâteau l'une après l'autre, les
toiles des deux artistes viendraient s'accrocher petit a petit, a raison
d'un vernissage par mois.
Petit a petit, la fête a débuté le 16 mai de l'an dernier, avec l'arrivée
simultanée d'un grand et d'un tout petit format. Elle s'est poursuivie
depuis lors chaque deuxième jeudi du mois, en se ménageant juste une
pause estivale, avec, a chaque fois, un accrochage en tandem souligné par
une dégustation gastronomique. Et c'est ainsi que, petit a petit, l'exposition
s'est étoffée, amplifiée, jusqu'au point d'orgue de ce dimanche.
Tout au départ, Dominique Studer a signé une oeuvre d'envergure, Viva la
muerte, qui alliait un fondu de rouge et de noir et un travail sur la cire.
Celle-ci emprisonnait trois feuilles, cueillies devant la maison de
l'artiste. «On ne sait pas quel sera leur destin? Peut-être le tableau
va-t-il peu a peu se transformer, visualiser le temps qui passe...»,
expliquait le peintre en mai dernier. Aujourd'hui, Viva la muerte retient
toujours le regard. Avec des feuilles en suspension qui se sont
immortalisées dans une tenue entre rouille et tabac....
...Aujourd'hui que l'exposition touche a son terme, on ne peut qu'être
frappé par son unité. Multiples, les petits formats de Lucie Coutaz
finissent par prendre de la prestance. Même leurs dégrades multicolores
se fondent, s'harmonisent en une sorte de globalité. Face a la lumineuse
exubérance de cette jeune femme fort réservée au demeurant, Dominique
Studer a développe des oeuvres imposantes mais sobres, avec des dominantes
verticales qui rejoignent dans l'absolu la quête d'horizontalité de Lucie.
Fabienne Luisier LE NOUVELLISTE 2003
2001
Prenez un jongleur, mettez à sa disposition des produits aussi antinomiques
que de l'encre, un ordinateur, des photographies, de la gouache et de
l'acrylique. Posez tout cela au bout des pinceaux et laissez- le créer.
Le résultat? Des peintures, de la gravure, des mélanges, des superpositions
et des collages. Ces réalisations sont ensuite divisées, les fragments
mélangés et reliés entre eux par des fils de cuivre pour former le
polyptyque, un ensemble de mini-tableaux où l'espace tient le rôle d'une
dimension ajoutée....
...Dans cette succession d'étapes, la matière reste le fil rouge de
l'auteur.
A l'écoute de celle-ci, l'artiste agaunois se laisse diriger par les
matériaux, toujours à la recherche de leurs réactions lorsqu'ils sont
combinés, comme par exemple la gouache et l'acrylique.
L'Agaunois joue. Et plus il joue, plus ses combinaisons deviennent
é tonnantes. Parfois même, la peinture se rétracte. Concevant son travail
comme une bande dessinée, Dominique Studer reste au service de l'image
qui raconte une histoire.
« La Presse» 2001
2001
...Dominique Studer a éparpillé les pages en toile et en carton de son grand
livre d'images. Conteur à la verve malicieuse qui mêle matières, techniques
et éléments de collages oû l'on reconnaît vieilles photos chinoises et
reproductions de miniatures persanes ou d'enluminures médiévales, il a la
main habile et l'imagination joueuse....
Françoise Jaunin «24 heures» 2001
2000
...Dominique Studer est l'exposant le plus poétique. Le valaisan peint la
complexité des relations humaines. Il met en scène ses compositions dans une
ambiance de tableaux de "vieux maîtres". Ceux-ci sont incorporés comme des
médaillons dans lesquels se passent l'essentiel. Dans les tableaux de Venise
par exemple, il relie le charme de la lagune avec les dangers
surdimensionnés dont cette ville est exposée.
Mais il connaît aussi la plaisanterie et la satire. Dans le tableau "Trois
apparitions de Christophe Blocher", il symbolise un point de vue politique,
en mettant trois maisons sur une montagne. La montagne représente la
prétention du politicien suisse sur le pouvoir le plus haut, les maisons
avec l'absence des fenêtres et les toits bas montrent la
délimitation/démarcation envers le monde extérieur. Les tableaux
correspondent ainsi essentiellement à un moment conté qui y est beaucoup
contenu...
« Aargauer Zeitung» 2000
1998
DOMINIQUE STUDER : LE REVE
L'artiste agaunois expose quelque quatre-vingts de ses oeuvres. entre rêve
et réalité, entre cour et jardin, entre rigueur et fantasme.
Des maisons, des personnages, des éléments de décor. Tout est prétexte
pour s'évader, pour divaguer, pour rêver. Des quatre-vingts tableaux que
l'artiste agaunois présente actuellement à la Galerie du Rhône à Sion, aucun
n'est innocent, malgré le caractère (faussement) naïf de certaines de ses
créations. Le dépouillement de tout ornement, la mise en exergue d'un
é lément ornemental ou d'un détail emprunté au monde de la technique et
de l'édilité sont autant de points de départ vers d'autres rivages...
Haut-Lac 10 septembre 1998
1998
L'UNIVERS ONIRIQUE DE STUDER
A découvrir a la galerie du Rhône a Sion.
« Je travaille avec violence les fonds du tableau, avec des sprays, de la
gouache, des pigments, de la colle, puis j'écoute mon intérieur, mes
é nergies, mes tensions qui jaillissent et viennent se matérialiser sur la
toile. Mes maisons? Elles peuvent être interprétées de diverses manières
suivant la sensibilité de chacun, mais elles symbolisent sûrement des êtres
humains, avec leur apparence, leur complexité, leurs secrets ...» Dominique
Studer expose actuellement ses toiles a la galerie du Rhône a Sion.
Rythmes et couleurs
Cinquante-sept tableaux, très vifs, très colorés, expressifs, dont l'unité
réside dans la récurrence de maisons, très élancées, très mouvantes, qui
réapparaissent seules ou en groupe, dans le parcours pictural de ces deux
dernières années. «Ce ne sont pas celles de Pierre Loye ou d'Albain
Blanchet; leur identité, leur raison d'être, leur présence dans le paysage
est autre; comme par exemple cette Sainte-Cène, où les apôtres et le Christ
sont symbolisés par ces maisons très caractéristiques et singulières.»
L'exposition de la galerie du Rhône connait un grand succès et le vernissage
a attiré beaucoup de monde; le public a été saisi par ces toiles peintes des
dix-huit derniers mois qui reflètent bien l'itinéraire de l'artiste valaisan
en plein épanouissement...
...L'artiste travaille avec passion et fougue; il a trouvé maintenant un
rythme qui lui permet de produire des oeuvres que le public découvre
toujours avec plaisir.
Des projets? l'artiste en a plein la tête, dont deux très prochainement: une
exposition collective avec la SPSAS a Brigue et une exposition personnelle
a la galerie de la Tine a Troistorrents.
Jean-Marc Theytaz LE NOUVELLISTE 1998
1995
Jeune autodidacte valaisan, décorateur de formation, Dominique Studer
peint depuis 7 ans avec succès.
Il a laissé pour l'heure ses gros plans de visages impressionnants et les
toiles de grand format auxquels il nous avait habitués pour s'attacher à
d'autres thèmes plus paisibles. Fenêtres, façades, maisons, réduites à
leur plus simple expression, perçues tantôt de l'intérieur, tantôt de
l'extérieur, de loin ou de près, constituent l'essentiel de ses
préoccupations thématiques actuelles.
Pourtant il semble bien que chez cet artiste, les sujets, pour plaisants
qu'ils soient, servent surtout de support à la technique ; car Dominique
Studer est d'abord un passionné de la matière. "Une des choses que je
recherche c'est la vibration des fonds. "Crayon, gouache, huile, aquarelle,
encre, néocolor, mais aussi brou de noix, eau de javel ou bougie, tout (ou
presque) concourt à obtenir l'effet désiré...
...L'immobilité des sujets focalisés par Studer, leur aspect volontairement
désuet accentue d'autant l'énergie mouvementée, parfaitement maîtrisée de
ses fonds.
Le résultat, plein d'humour, plein de talent, est ma foi fort séduisant.
Line. Cl. Roux Dayer «magazine Voir» 1995
1994
VOUS AVEZ DIT HÉTÉROCLISME?
l’artiste agaunois dominique studer expose sous un double titre ses oeuvres,
toujours originales
Dominique Studer reste fidèle à lui-même. Ce qui ne l'empêche pas de
rechercher sans cesse de nouvelles voies à explorer. Sous le double titre
de " hétéroclisme" et "chronique de la vie agaunoise", l'artiste agaunois
présente à la Casabaud une vingtaine d'oeuvres, aquarelles et encres ou
encres et mines de plomb pour l'essentiel, avec quelques huiles en grand
format dont Dominique Studer a le secret.
Fidèle à lui-même, disions-nous. Toujours un tantinet provocateur, l'artiste
n'hésite pas à prendre prétexte du quotidien pour interpeller le spectateur....
haut-lac 14 juin 1994
1992
DOMINIQUE STUDER L'EMOI DEVORANT
Difficile de ne pas voir les peintures de Dominique Studer dont les formats
de 110 sur 110 cm pour leur grande majorité présentent des visages en plans
très rapprochés. Les couches de couleurs restent visibles - il essaie de
travailler l'huile comme l'aquarelle - ce qui donne au tableau une sorte de
mouvement, intérieur, plan, dont les strates, superposées, donnent au
relief un ajout de force, extérieur, presqu'aggressif.
Il est vrai que le choix de ses teintes va résolument vers les tons vifs,
bien que les couleurs primaires, qui ont sa préférence, ne viennent jamais
utilisées ensemble de façon antithétique, l'artiste redoutant de cette
pratique un résultat trop criard. Et s'il s'agissait précisément de cri,
d'émotion en gros plan, d'une gifle reçue peut-être, par l'audace et
l'insolence de revendiquer de manière si envahissante le droit d'exister.
Car enfin qu'ont-ils tous, ses personnages, à nous dévisager gravement,
à se tenir la tête, détournant ou se fermant même les yeux à notre regard?
Pourquoi leur présence, leur expression dévore-t-elle aussi totalement
l'espace de la toile? Qui finalement, entre le "regardé" et le "regardant"
est le plus comprimé, étriqué dans l'espace qui lui est propre?...
...Protubérante, la peinture se veut efficace aussi dans sa réalisation,
dont le grand format favorise le rapport physique du peintre à son oeuvre,
l'engageant corporellement et sensuellement bien sûr à répondre, par des
traits puissants et généreux à ce corps à corps artistique...
...Dominique Studer s'amuse à définir son travail, où "les détails sont
fouillés au profit d'une réalisation floue". Pas si floue que ça, à mon
goût, car le format mis à part, la proximité des sujets, la force de leur
expression, soutenue parfois par l'utilisation bien dosée de couleurs
claires, dont le blanc, qui en soulignent à merveille la gravité, la tension
ou la joie, les couleurs charnues même, les trait s fouillés certes, voire
organiques, tout cela confèrent à l'oeuvre, à travers une vision presque
crue, brutale, un effet de puissance, une présence imparable, et finalement
une émotion vraie, concrète et communicative...
Laurence Amy magazine Voir février 1992
1989
Exposition Dominique Studer à la Casabaud
UN CERTAIN EXPRESSIONISME
...Ses toiles illustrent une approche très franche des couleurs, tout en gardant une certaine légéreté de coloris. Mais les oeuvres trouvent leur harmonie dans une juste retenue des contrastes..
Les motifs picturaux sont souvent renforcés par la présence un
peu surréaliste d'une vie animale qui interpelle le monde des humains.
L'évocation d'un fauve aux portes de Saint-Maurice s'inscrit par exemple
comme l'antithèse de deux mondes...
Le Nouvelliste vendredi 10 mars 1989